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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 16:33
Travailler avec les blessures et les défis physiques en Yantra Yoga.

"Travailler avec les blessures et les défis physiques en Yantra Yoga."

Traduction de “Working with Injuries and Physical Challenges in Yantra Yoga” (article de Emmanuel Jouan paru dans le Mirror International Newspaper, Dzogchen Community)

Emmanuel Jouan

Après avoir travaillé dans la finance et le Business IT à Londres plusieurs années, Emmanuel rencontra Rinpoché en 2000 au Cap – Afrique du Sud, ce qui changea sa vie. Après cela, il voyagea quelques années en suivant Rinpoché aux Amériques, et revint en Europe, se fixant près de Merigar Ouest en Italie. Il participe aux sessions pratiques de Yantra Yoga à Merigar et collabore également avec la Communauté Dzogchen International.

 

« Beaucoup de gens avec des blessures et des défis physiques les utilisent comme excuse pour ne pas faire de yantra yoga. Mon idée était d’adresser ce sujet au Mirror parce que j’avais moi-même eu beaucoup de problèmes physiques en termes de défis physiques. En 1992, quand j’avais vingt ans, j’eus un grave accident de ski et déchirai mes ligaments. A cette époque les procédures n’étaient pas non intrusives comme elles le sont aujourd’hui, et l’opération et ma convalescence furent sans succès. Durant sept années, suite à l’opération, je vécus dans une douleur constante. Avant l’accident, je faisais surtout de la planche à voile, mais tout cela stoppa immédiatement, et  j’abandonnai toutes activités physiques d’un coup.

 

En 1998, j’eus une deuxième opération, et dans le fond, ils enlevèrent tout ce qu’ils avaient mis dans la première, et mirent des ligaments organiques, pas artificiels comme ils l’avaient fait dans la première opération. Cela marcha très bien, et trois jours après la deuxième opération je n’eus plus de douleur et me sentis mieux que durant toutes ces sept années après la première opération.

 

               Je recommençai à surfer – j’avais déménagé en Afrique du Sud, c’est là-bas que j’allai rencontrer Rinpoché – et repris le surf là-bas juste après ma deuxième opération. Je recommençai alors à m’activer, nageais beaucoup, mais… toujours pas de yoga. C’est alors qu’en 2000, j’ai rencontré Rinpoché au Cap, et je vis Fabio Andrico faire une démonstration des huit mouvements. Je me sentis immédiatement attiré par ça et j’ai commencé à les faire, très prudemment car j’étais un peu craintif vis-à-vis de mon genou et de toutes ces contorsions, qui plus est je n’avais alors pas du tout d’expérience avec le yoga.

 

               Un mois plus tard, je partis pour l’Argentine pour suivre un cours avec Fabio : comme j’étais un total débutant, j’avais  demandé si je pouvais y assister, et il avait dit que ce serait bien si je pouvais venir. A partir de ce moment-là je me mis à faire beaucoup de yantra yoga, et mon genou, étonnamment, ne me posa aucun problème. J’en fis vraiment le plus possible, à tous les cours auxquels je pouvais assister, pour approfondir ma pratique et ma compréhension du yantra, et je ressentis une grande synergie avec le yantra. Du point de vue physique je sentais qu’il n’y avait aucun problème, jusqu’à ce que des accidents surgissent sur mon chemin.

 

Dans un accident de skateboard à Paris, après la deuxième opération au genou mais avant d’apprendre le yoga, je fus blessé à l’épaule. J’ai toujours cette blessure mais j’ai encore eu d’autres accidents semblables. Par exemple, à Margarita, alors que je cueillais des mangues pour Rinpoché, je me suis foulé la cheville en exécutant un saut, et je fus mis à pied pour un mois. Ce furent mes débuts au sein de la Communauté et je ne pus faire de yantra pendant un mois… j’ai pensé que c’était la fin de tout. Cependant, je voulais toujours faire du yantra, donc j’ai commencé doucement, et je remarquai que si j’écoutais ce que mon corps me disait, ce qui était douloureux et ce qui était OK, sans trop perdre le mouvement, je pouvais toujours faire quelque chose et me sentir mieux après.

 

Au cours de ma vie je me suis souvent blessé moi-même, mais j’ai toujours utilisé cette sorte d’approche, de ne pas essayer et de me permettre l’excuse d’avoir trop de douleurs pour ne pas faire de yantra, pour peut-être en faire moins ou plus en douceur, parfois en ne pratiquant pas du tout pour ne rien forcer, mais en laissant toujours aller le corps. J’ai compris que cela m’avait toujours aidé. L’effet bénéfique de la deuxième opération dura treize ans. Il y a deux ans, j’ai dû subir une troisième opération, puisqu’ils avaient enlevé mon ménisque au cours de la deuxième opération et qu’il n’y avait donc pas d’espace tampon pour les os et que mes douleurs étaient par conséquent très fortes. J’ai subi ma troisième opération, et désormais, après deux ans, je n’ai quasiment plus aucune douleur. Je fais du yantra depuis maintenant quinze ans et ce n’est seulement que ces derniers mois que j’ai été capable de revenir à ma routine habituelle.

 

L’idée que les gens ont, « Oh, j’ai ceci et j’ai cette douleur, je ne veux pas faire ça, même le yantra est trop difficile et les gens se blessent quand ils en font », est vraie dans n’importe quelle autre activité, car si les gens ne font pas attention et qu’à la base ils forcent trop, alors des blessures peuvent survenir. Fabio et Laura disent toujours « ne forcez pas ! », donc j’ai écouté ce conseil comme je devais le faire après toutes ces blessures que j’avais eues, et désormais ma manière de faire du yantra est quelque peu différente de la routine ordinaire. J’ai dû adapter certains mouvements et construire ma pratique autour de mon problème au genou, l’adaptant afin de pouvoir faire le mouvement, et conservant en tête la raison de ce mouvement. Ainsi je connais mes limites et fais les mouvements en conséquence. Maintenant j’adapte le mouvement sans qu’il en perde son sens et je peux toujours faire quelque chose.

 

Ce qui pour moi était bien est que j’avais une compréhension du yantra depuis très longtemps avant que des problèmes physiques ne viennent entraver ma pratique, et j’ai toujours recours à cette expérience et l’utilise pour ma pratique. Donc, si je ne peux pas faire quelque chose, je connais l’effet désiré de ce mouvement et pense au moyen de l’adapter à ma condition.

 

De toute façon, si des gens n’ont pas l’expérience du yantra et viennent avec une condition bloquée, avec des obstacles physiques pour effectuer une pratique de yantra, cela peut constituer un défi. Si ces gens sont bien conseillés, je pense qu’il est toujours possible de construire une base pour comprendre ce que sont les principes du yantra, comment cela peut nous aider dans notre pratique et comment cela peut être utile pour toutes autres choses, comme le dit toujours Rinpoché, par exemple quand nous faisons certaines pratiques de tsalung, etc.

 

Ce que nous essayons d’accomplir par le yantra peut être accompli par beaucoup d’autres moyens. Toutes ces postures que nous apprenons dans le yantra, les postures ouvertes, les postures fermées, les postures dirigées, il n’y a pas qu’une seule manière de les effectuer, il y a toutes sortes de manières. Ce que nous enseignent Fabio et Laura et ce que nous enseignons est que quand nous faisons une session de pratique, nous devons observer ce qui travaille en nous. Alors, bien sûr, s’il y a des mouvements que vous ne pouvez pas faire, il y a d’autres mouvements qui sont plus simples mais qui réalisent quand-même l’objectif. C’est là que recevoir les bons conseils est utile. Pour moi, par exemple, je construis ma pratique en mélangeant les groupes. Pour faire cinq yantras, je prends des yantras de différents groupes en conservant la séquence des postures, et parfois quelques-unes des variations sont plus faciles pour moi que les mouvements de base. Il y a de nombreuses manières d’effectuer ces mouvements et je peux en trouver une qui marche sur moi.

 

Bien sûr, comme dans le cas de blessures, il pourra y avoir certaines limites dues à l’âge et certains mouvements pourront être plus difficiles, mais on peut adapter et modifier les mouvements de yantra yoga en fonction des limites dues à des blessures ou à quoi que ce soit d’autres, donc cela peut être une pratique satisfaisante et efficace pour les personnes âgées. De même, une fois que vous avez une meilleure compréhension des principes et buts du yantra, vous pouvez peut-être vous focaliser un peu plus sur les pranayamas. Ceux-ci ne requièrent pas une posture très difficile, et certains peuvent même être effectués  assis sur une chaise, et vous pouvez vous focaliser sur le kumbhaka qui est partie intégrante, sinon le principal but, du yantra yoga.

 

Il y a des mouvements qui peuvent être particulièrement difficiles pour les personnes âgées, comme s’asseoir avec les jambes croisées au sol, et par exemple passer de la position debout à la position en jambes croisées au sol, en coordonnant les mouvements avec rythme. Par exemple si vous ne parvenez pas à aller au sol en deux temps, vous pouvez mettre un peu plus longtemps, en adaptant votre respiration, prenant un peu de temps pour ajuster votre position, en utilisant un coussin, etc. C’est Ok, ce n’est pas un blasphème. J’ai le sentiment que c’est plus important de faire du yantra que de ne pas en faire, mais être prudent et doux est très important.

 

Pour moi, le yantra a été la pratique par laquelle je me suis reconnecté à la transmission de Rinpoché. C’est ma connexion la plus intime et je pense que chacun d’entre nous peut avoir une connexion particulière avec un des aspects de l’enseignement, pour moi cela a été le yantra yoga, depuis le début. C’est peut-être pourquoi j’ai une telle motivation. Ce fut l’espace où j’ai pu trouver – au milieu de la journée, au cours de toutes mes activités, pris dans les mouvements de la vie quotidienne – le moyen de me reconnecter.

 

Cela a un effet considérablement calmant sur les aspects trépidants de la vie, ce qui à mon sens est le plus important. Je travaille avec des ordinateurs dans une position statique durant plusieurs heures dans la journée et le yantra est pour le corps une respiration d’air frais, juste en bougeant et en respirant dans le même temps. Il y a cette connexion entre les trois aspects de la voix, du corps et de l’esprit, qui ne sont pas seulement trois mondes mis ensemble. Le yantra est un jeu très puissant d’exercices et le corps se libère et s’assouplit rapidement.

 

De par ma condition, c’est une sorte de défi d’être instructeur, mais je veux essayer encore. D'un côté j’ai le diplôme et j’aime enseigner, mais je sens qu’il y a beaucoup de choses que je fais de la mauvaise manière. Maintenant, je veux recommencer et en faire davantage, mais avec une certaine cohérence, et dire aux gens d’être prudents, et je veux prêter attention aux gens qui ne sont pas très souples et qui ont des problèmes. Je voudrais m’occuper vraiment d’eux, les éduquer véritablement de manière à ce qu’ils se sentent en sécurité, assurés et à l’aise quand ils font du yantra.

 

Le yantra est clairement difficile, mais difficile ne veut pas dire impossible, et le yantra a aussi l’avantage d’être un système très complet et très varié ; il y a 108 mouvements, c’est beaucoup. Et bien sûr, si quelqu'un qui a des limites physiques assistent à un cours où tout est présenté, il se sentira écrasé. Le premier impact sera « mon corps est ma limite et je ne peux rien faire ». Je voudrais travailler avec ce genre de personnes et leur montrer qu’il y a quelque chose pour eux dans le yantra, qu’il est possible d’obtenir les bénéfices du yantra même avec une condition limitée.

 

C’est peut-être la responsabilité des instructeurs envers les membres de la communauté  et également envers les nouvelles personnes. Quand j’ai commencé, je n’avais pas d’expérience avec le yantra, même pas avec le yoga, et mon corps n’était pas souple. Mais avec de la motivation j’ai pu  faire tout cela. Et Fabio m’a aidé à avoir cette motivation. Donc s’il y a la motivation, même s’il y a des obstacles, c’est possible de faire cela. Donner un espace à ces gens qui ont perdu confiance en leur habileté à faire des exercices physiques, et en particulier à faire du yantra, je pense que cela représente un challenge pour les instructeurs de yantra.

 

J’aimerais mentionner une dernière chose, de mon expérience, c’est la manière dont les gens approfondissent la pratique du yantra. La motivation est importante, la régularité est importante, mais combiner le fait d’avoir des problèmes et le fait d’être régulièrement suivi par quelqu’un n’est pas si facile. C’est peut-être une question à laquelle nous avons besoin de penser pour la résoudre. J’ai eu la chance, quand j’ai commencé à faire du yantra, de consacrer deux ou trois années à tous les cours et supervisions à travers l’Europe, et avoir cette base m’a beaucoup aidé. Je ne dis pas que c’est nécessaire pour tout le monde, mais si quelqu’un a un défi physique, l’obstacle devient facilement écrasant. Le soutien est quelque chose de très important, avoir l’entourage d’autres pratiquants est une aide, c’est une sorte de poussée qui permet de garder la motivation et l’activité à un certain niveau.

 

La plupart des instructeurs de yantra yoga ont eu à relever des défis à un point ou un autre de leur pratique, mais évoluer au sein d’un groupe d’instructeurs est d’une grande aide, cela permet de partager ces épreuves. Nous avons la chance d’avoir cet appui, mais pour les gens qui sont isolés, ce n’est pas si facile.

 

J’espère que cette histoire fera résonnance pour les autres pratiquants, et pourra les aider à intégrer le yantra yoga dans leur pratique quotidienne.  Si quelqu’un a besoin d’un conseil, je suis toujours disponible. »

e_jouan@yahoo.co.uk

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 11:31

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Les différents éléments subtils sur lesquels agit le Yantra Yoga :


1.Prana : Le flux d'énergie vitale subtile lié à la respiration (prana en sanskrit et lung en tibétain).


2. Nadi :  Les courants ou canaux subtils du prana (nadi en sanskrit et tsa en tibétain) dont certains suivent le tracé des canaux physiques.


3. Kundalini : L'énergie subtile sous sa forme essentielle que l'on appelle kundalini en sanskrit et thiglé en tibétain. Thiglé et lung

ne sont pas deux choses distinctes mais, respectivement, l'un est l'essence de l'autre. 

 

Voir aussi :  Les méthodes du Yantra Yoga


  Infos : yantrayoga.france@gmail.com

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 11:28

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Préliminaires 


Les préliminaires sont composés de 18 mouvements.

Une série de mouvements préparatoires, qui est très importante pour acquérir la maîtrise des différents types de respirations et de rétentions, est composée de huit mouvements préliminaires qui sont connectés à huit façons de respirer. Ils préviennent les incertitudes, les erreurs et parfois mêmes les problèmes lors des pratiques du prana. Y sont associées  deux séries différentes de cinq mouvements pour coordonner notre énergie de façon précise.


Pratiques principales


Dans le Yantra Yoga de Vairocana, il y a cinq pratiques principales du prana liées à cinq groupes de postures ou asana : certaines de ces méthodes servent surtout à coordonner l'énergie, d'autres à développer la rétention kumbhaka. Ces pratiques servent essentiellement à coordonner notre respiration dans la vie quotidienne.


La rétention Kumbhaka : "La vie est respiration". Cela est vrai car on débute sa vie en respirant, si la respiration s'interrompt la vie aussi. Celui qui pratique le Yantra Yoga est dit avoir une longue vie parce que sa respiration est coordonnée. Comment peut-on la coordonner ? L'une des méthodes les plus importantes est la pratique de kumbhaka. Si l'on applique kumbhaka fréquemment et correctement, cela influera sur la vie quotidienne, de cette façon la respiration sera mieux coordonnée et l'esprit ne sera plus asservi par les pensées et les jugements.


  Voir aussi :

La transmission du Yantra Yoga des origines à nos jours

 

Infos : yantrayoga.france@gmail.com


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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 11:25

cnn-yogi

 

L'enseignement du Yantra Yoga issu de la transmission de Vairocana (VIIIe siècle) est un des plus importants et anciens systèmes de yantra de la tradition tibétaine. La tradition de ce Yantra Yoga est connue sous le nom du Yantra "de l'union du soleil et de la lune", en tibétain nyida khajor (nyi-zla kha-sbyor). Son nom se réfère à la réintégration des énergies solaires et lunaires du système énergétique subtil.

 

Il fut consigné par écrit par Vairocana, le grand traducteur tibétain disciple de Padmasambhava et Humkara (maître et disciple de Padmasambhava) ; puis fut transmis par une lignée ininterrompue de maîtres jusqu'à nos jours (particulièrement dans le Kham). Il fut résumé et largement enseigné par Adzom Droukpa l'un des grands maîtres Dzogchen du début du siècle à ses disciples et de ceux-ci cette transmission parvint à Chögyal Namkhai Norbu.

 

Chögyal Namkhai Norbu, arrivé en Italie en 1961, a lui-même enseigné le Yantra Yoga en différents endroits du monde, puis il a formé des étudiants qui sont maintenant autorisés à enseigner cette discipline.

 

 

 

 

Voir aussi : Qu'est-ce que le Yantra-Yoga ?

 

Infos : yantrayoga.france@gmail.com

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 11:21

Gd Dessin Yantra Yoga

 

Yantra est l'équivalent sanskrit du tibétain trülkhor ('phrul-'khor) dont l'une des acceptions est " mouvement corporel ".


Yoga est un mot sanskrit très répandu qui est généralement traduit par "union" mais sa définition en tibétain : neldjor (rnal 'byor) précise qu'il s'agit de reconnaître notre état primordial, déjà présent et immuable.


Le Yantra Yoga est donc un système qui vise à dé-couvrir la connaissance primordiale, notre état véritable, au moyen du mouvement.


Corps énergie et esprit :


Le Yantra Yoga équilibre les trois aspects que sont le corps, la voix (ou énergie) et l'esprit, fondements de l'individu. Généralement un travail sur le corps est à la portée de chacun et ainsi les postures et les mouvements développés dans le Yantra Yoga servent à coordonner et harmoniser notre énergie. Une fois l'équilibre de ces deux niveaux obtenu, il en découle une action effective sur l'esprit. Ceci est le point fondamental.

Pour nombre d'entre nous le corps et l'énergie sont souvent perturbés par des tensions et des troubles : même si l'on s'applique à travailler avec l'esprit pour rentrer dans la contemplation, le progrès est difficile. Le Yantra Yoga aide à surmonter ces obstacles et même les maladies physiques : des pratiques spécifiques de mouvements liées à la respiration sont parfois prescrites dans le cadre d'un traitement par les médecins tibétains.

 

Voir aussi :

La méditation et le Yantra Yoga


  Infos : yantrayoga.france@gmail.com

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 20:18

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La méditation et le Yantra Yoga :

 

Les gens disent souvent « j’aime méditer ». Peut-être ne savent-ils pas vraiment ce qu’est la méditation, ils peuvent penser que méditer consiste à se détendre un peu et à se reposer. En fait, méditer signifie rechercher un état au-delà des conflits et des problèmes. Le principe de toute pratique du yoga est de parvenir à cet état.
Il existe de nombreux types de yoga, tant dans la tradition hindoue que bouddhique, mais le principe est invariablement de connaître notre existence et de travailler avec pour trouver une condition au-delà des problèmes. 


Quant au Yantra yoga, il est utile pour la contemplation, contemplation signifiant trouver sa propre perfection.

 

Il est ouvert aussi bien à ceux qui connaissent des pratiques de visualisations liées à la tradition tantrique bouddhique, qu’à ceux qui n’en ont pas l’expérience (1).  


Chögyal Namkhai Norbu.

 

(1) Le Yantra Yoga de Vairocana appartient au système Ati Yoga de l’enseignement Dzogchen et donc il n’y a pas de visualisation particulière de divinités ou de transformation. L’enseignement de l’Ati Yoga ou Dzogchen se trouve principalement dans la tradition Nyingmapa. Ati, dans la langue d’Oddhiyana, signifie « Etat primordial » et yoga « connaissance », « compréhension ». Cette méthode est caractéristique de l’enseignement Dzogchen et n’est pas la transformation mais l’auto-libération. Si vous apprenez d’autres types de Yantra Yoga comme ceux de Hevajra, Dorje Phagmo ou Kalachakra, vous devez d’abord recevoir l’initiation du tantra correspondant et en pratiquer les stades de développement et d’accomplissement pour pouvoir pratiquer ce Yantra Yoga et travailler sur l’énergie du prana.

 

Voir aussi :

Corps Energie Esprit dans le Yantra Yoga

 

Infos : yantrayoga.france@gmail.com


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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 20:13

rinpoche-chogyal-namkhai-norbu b 33

 

 

Introduction au Yantra Yoga :


Les 3 aspects de l’existence :


Le but principal de ce yoga ne se limite pas à rendre le corps plus agile, car ce n’est pas un exercice purement physique. Il y a des mouvements et des positions, bien sûr, mais ceci est relatif, la chose essentielle, la base du Yantra – ou de tout autre enseignement – est de parvenir à une compréhension de la nature de notre condition, de notre existence. Dans l’enseignement du yoga, on dit que l’existence comporte trois aspects.

1) Le corps physique :

 

Nous devons manger, boire, dormir… et nous sommes dépendants de notre condition. En général, nous en sommes conscients, nous en parlons et nous en prenons soin. Mais notre condition ne s’arrête pas là.

2) L’énergie : 

 

Dans le yoga, on l’appelle prana ou force vitale et il est possible de la contrôler, de l’harmoniser. Quand la force vitale d’une personne est déséquilibrée ou perturbée, ses problèmes sont plus importants que ceux d’origine physique, pouvant même aller jusqu’à la folie. De nos jours, lorsqu’on dit qu’une maladie est incurable, cela signifie qu’on ignore comment intervenir par rapport à cette énergie. Par énergie, on n’entend pas seulement l’énergie physique qui circule dans le corps. Une compréhension correcte de l’énergie exige que nous en sachions plus, que nous étendions notre connaissance. En des temps anciens, ce niveau de connaissance a été fortement développé dans certaines civilisations alors qu’aujourd’hui de nombreuses personnes « modernes » qui pensent en termes de technologie, ne le comprennent pas (1).

3) L’esprit :


Les êtres humains ont un corps, une voix (ou énergie) et un esprit. Lorsque ces trois aspects de l’existence sont réunis, il y a une personne, un individu vivant. Ceci vaut pour tous, croyants ou agnostiques. Le principe le plus important n’est ni une croyance, ni une foi religieuse. On peut avoir la foi, mais le principe véritable est la compréhension. Si nous connaissons la nature de notre condition, lorsqu’un problème surgit, nous sommes en mesure de le surmonter.
Il est très important d’être conscient de l’existence de l’esprit. Une fois qu’on le sait, la seule manière de parvenir à un esprit calme et paisible est de savoir se détendre ; C’est ce que nous faisons dans le Yantra Yoga : les différents mouvements du corps servent à coordonner l’énergie, notamment pour agir sur l’esprit. Ainsi nous parvenons à un état mental paisible. Si l’esprit est paisible, tout devient plus simple parce que l’esprit est l’aspect fondamental. Une authentique relaxation est un prérequis pour toute pratique. Il en est ainsi car l’esprit trouve sa condition naturelle quand le prana est lui-même dans sa condition et son équilibre naturel.

 

Le cavalier boiteux et le cheval aveugle :


On compare aussi l’esprit à un cavalier boiteux ne sachant pas marcher, si bien qu’il dépend de son cheval. Le cheval représente notre énergie. Mais si l’énergie conditionne l’esprit, cela peut provoquer beaucoup de confusion. Tout comme on dit que le cheval est aveugle et qu’il dépend de son cavalier, de même notre énergie vitale dépend de sa coordination avec l’esprit.

L’esprit dépend de l’énergie, mais l’énergie dépend, elle aussi, de l’esprit.

 

Si nous contrôlons l’énergie, nous pouvons contrôler l’esprit.

Dans le yantra, nous travaillons avec les trois aspects de notre existence, pas seulement avec notre corps physique.
Ceci est valable pour tout. Quiconque veut faire quelque chose sur la seule base de l’existence matérielle est voué à se rendre compte que c’est impossible, car il n’est pas d’être humain pour lequel n’existe que l’aspect matériel. Par exemple, si nous avons un problème physique et que nous effectuons certains mouvements et un certain type de respiration sur les conseils d’un expert en yoga ou d’une personne qui travaille avec l’énergie, nous pourrons trouver un état calme et la pratique permettra d’obtenir un effet concret.

 

Cela signifie qu’il est possible de contrôler le corps par une position donnée, ce qui permet de contrôler l’énergie et permet à l’effet positif de se manifester.

 

Chögyal Namkhai Norbu.


Voir aussi :

L'origine du Yantra Yoga

 

(1)    Aujourd’hui de nombreux pays ont développé l’étude de la médecine, de la science, et ceux qui n’ont pas fait de même sont considérés comme sous-développés. Mais qu’entend-on par « sous-développé » ? Que dans ces pays on n’utilise pas d’avion, mais peut-être encore des ânes… Le sous-développement matériel n’implique pas le sous-développement en ce qui concerne l’énergie.


Infos : yantrayoga.france@gmail.com


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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 19:47

cnn-yogi

 

 

Le Yantra Yoga :

est un système de pratiques qui inclut des mouvements physiques, des exercices de respiration et des méthodes de concentration. En cela on pourrait dire que c’est l’équivalent du Hatha yoga pour la tradition bouddhique tibétaine. Il existe différents types de Yantra Yoga. Celui dont il est question ici porte le nom de Nyida Khajor.


Chögyal Namkhai Norbu :

L’un des plus éminents maîtres Dzogchen actuels, détenteur vivant de ce yantra transmis de manière pure et ininterrompue, l’a introduit en Italie dans les années 70. Le texte qui suit est extrait d’un enseignement oral qu’il a donné en 1986 à Merigar (1), transcrit et diffusé par les Editions Shang Shung et en France par l’Association Dzogchen.


L’origine du Yantra Yoga « Nyida Khajor » :

Nyida Khajor signifie l’union des forces solaire et lunaire. Ce yoga vient d’un texte original écrit au VIIIe siècle par Vairocana (2), un maître expert de l’enseignement Dzogchen et l’un des plus importants disciples de Padmasambhava.

 

Padmasambhava :


 Padmasambhava figure essentielle du bouddhisme tibétain, introducteur de l’enseignement Vajrayana au Tibet et l’un des premiers maîtres Dzogchen, transmit à Vairocana cet enseignement particulier lié à la pratique de Nöndzog Gyalpo (3)
Padmasambhava l’avait lui-même reçu de Humkara, l’un de ses maîtres les plus importants, un grand mahasiddha (4) qui vivait au Népal et dont l’histoire est importante pour comprendre l’origine du Yantra Yoga.

 

Humkara : Un berger sans éducation qui devint yogi


Humkara simple berger d’humble origine, rencontrait souvent un maître toujours en méditation, qui avait dépassé le besoin de nourriture et de vêtements. Un jour, il lui demanda comment il faisait pour vivre sans manger et sans avoir froid l’hiver. Le maître répondit : « il est possible de vivre en se nourrissant de la contemplation, et de porter les habits de la chaleur interne (tummo). » Humkara voulut apprendre à vivre sans nourriture ni vêtements, mais le maître répondit que s’il était intéressé seulement par cet aspect purement relatif, il ne recevrait aucun enseignement. La motivation n’était pas suffisante, alors que l’enseignement traitait de choses bien plus importantes.
Humkara finit par quitter son travail et suivre le maître, lequel lui enseigna seulement comment utiliser le son HUM (5) afin d’intégrer l’existence tout entière avec la présence du son. Un moyen simple et à la portée de tous. Il s’abstint de l’instruire de certaines méthodes du chemin de la transformation contenues dans le Tantra de Nödgzod Gyalpo, que ce berger sans éducation n’aurait pas facilement comprises. Humkara atteignit la réalisation complète de la manifestation de Nöndzog Gyalpo, sans même connaître le mantra, ni le mandala. Il devint un mahasiddha (grand pratiquant), et lorsqu’il manifesta sa réalisation à de nombreux autres mahasiddha qui avaient été des pandits (érudits) avant de se dédier eux-mêmes à la pratique, ils se demandèrent tous comment il était possible qu’Humkara ait atteint ce niveau de réalisation. Puis ils comprirent que cela provenait simplement de la pratique sur la lettre HUM et lui attribuèrent alors le nom de Humkara.

 


Quand Padmasambhava transmit le Yantra Yoga à Vairocana, il lui dit que cet enseignement était lié à la pratique de Nöndzog Gyalpo et lui avait été transmis par Humkara.

 

 Chögyal Namkhai Norbu.

 

Voir aussi : Prana, Nadi et Kundalini



(1)    Merigar : [« Le Gar de la Montagne de Feu »] premier siège de la Communauté Dzogchen Internationale fondée par Chögyal Namkhai Norbu en 1981 en Italie, à Arcidosso.
(2)    Sur le texte d’origine écrit par Vairocana, Chögyal Namkhai Norbu a rédigé un commentaire de grande valeur, basé sur les instructions qu’il a reçues de grands yogis tibétains et siddhas du XXe siècle et sur son expérience. Le livre est publié en anglais sous le titre « Yantra Yoga, the Tibetan Yoga of Movement », édition Snow Lion. Une traduction en français est en cours. A noter : la compréhension littérale d’un texte n’est pas adequate pour pratiquer. Il convient de recevoir les précieuses instructions orales d’un enseignant qualifié de la lignée.
(3)    Nöndzog signifie « réelle perfection » et Gyalpo signifie « suprême ». Cette pratique de transformation est non graduelle et recourt à certaines pratiques liées au prana, aux canaux, aux chakra, etc.
(4)    Mahasiddha : « grand détenteur de facultés parfaites ». Dans le Vajrayana, le terme désigne un ascète qui possède une parfaite maîtrise de la doctrine des Tantra.
(5)    HUM est le son qui représente l’état primordial. Les trois aspects de l’existence – corps, voix et esprit – sont représentés par les trois lettres OM – AH – HUM.

 

Infos : yantrayoga.france@gmail.com

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"Liker" : Blog Yantra Yoga France

 

Le Yantra Yoga ou Yoga du mouvement
est un Yoga Tibétain.

Il équilibre le corps, l'énergie et l'esprit.

Les postures et mouvements du corps servent à coordonner et harmoniser notre énergie. Une fois l'équilibre de ces deux niveaux obtenu, il en découle une action effective sur l'esprit.

Chögyal Namkhaï Norbu a commencé à transmettre ce Yoga dans le début des années 70 en Italie. Il l'a lui même reçu de son oncle et de différents maîtres au Tibet.

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